Origine du mot : Alcool proviendrait
de l’arabe signifiant "LE FARD", "L’ILLUSION".
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Nous sommes tous amenés un jour
ou l’autre à rencontrer l'ALCOOL parce que depuis la préhistoire
il fait partie de nos comportements.
Mais son statut culturel et familier ne doit pas faire méconnaître qu’il est
aussi parfois utilisé comme une véritable drogue, associé ou non à d’autres
produits toxiques.
C’est un produit psychotrope
qui est à l’origine
de nombreux problèmes de santé.
Notre avenir en dépend car il peut mettre notre
"santé à rude épreuve".
Il est d’autant plus dangereux
qu’il est trompeur : souvent synonyme
de rencontre, de fête et de joie,
il est parfois cause de déchéance,
pouvant induire un état de dépendance équivalent à celui des drogues dures.
L’ALCOOLISATION
FRANCAISE :
La France est productrice et de plus
en plus exportatrice de nombreuses boissons contenant de l’alcool.
Nous détenons le record Européen de la consommation avec l’équivalent de
13,4 litres d’alcool par habitant et par an.
Les boissons alcoolisées sont solidement
ancrées dans nos habitudes puisque 81 % des Français déclarent en consommer;
soit de façon régulière pour 38 % d’entre eux, soit de façon occasionnelle (43
%).
Nous sommes champions
en matière de cirrhose et de démence alcooliques.
L’alcool et les boissons alcooliques
sont des marchandises qui mettent en jeu des intérêts considérables
soulevant des problèmes économiques dans lesquels l’état se trouve fatalement
impliqué.
Plus de 10 % de la population française vit directement ou indirectement de
la production, de la distribution et de la consommation de ces boissons.
LA FABRICATION DE L’ALCOOL et ses degrés
L'alcool éthylique ou éthanol (densité 0.8) n’existe pas à l’état naturel, il s’obtient par fermentation et par distillation.
LA FERMENTATION
L’alcool se forme lentement par une fermentation
de sucres, à partir du jus de fruit.
Le ferment assure la transformation d’un sucre particulier, le glucose, en alcool.
Pour le vin ou le cidre le taux d’alcool reste inférieur à 15 % par suite de
la teneur trop faible en glucose de jus de fruits (raisins ou pommes).
Les vins titrent de 8 à 13 % d’alcool, les cidres environ 6 %.
D’autres productions fournissent aussi de l’alcool
par transformation en glucose;
c’est le cas du saccharose (extrait de la canne à sucre ou de la betterave)
ou de l’amidon que l’on trouve dans le grain des céréales (blé, orge, avoine,
riz ...)
Par fermentation on prépare aussi des alcools de sucre ou de grain.
LA DISTILLATION
Le taux restant toujours faible dans
les boissons fermentées, l’homme a cherché à l‘augmenter artificiellement par
distillation.
Le mélange fermenté qu’on appelle le "moût"
est versé dans un ballon chauffé par une flamme.
Sous l’effet de la chaleur, l’alcool s’évapore et circule dans un serpentin
plongé dans de l’eau froide.
La vapeur qui s’y condense goutte à goutte, est alors récupérée.
C’est le principe de l’alambic.
L’alcool, les eaux de vie et les liqueurs
ainsi obtenus titrent 40° mais peuvent aller jusqu’à 60°.
eaux-de-vie de vin, de grains, de cidre, de fruits - kirsch - cognac, armagnac
- calvados- apéritifs anisés - whisky, gin,vodka, genièvre, etc...
Combien les boissons les plus courantes contiennent d’alcool pur ?
BOISSONS
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QUANTITE
|
POIDS
D'ALCOOL
|
Eau
|
-
|
0 gramme
|
Jus de fruit
|
-
|
0 gramme
|
Cognac
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3 cl
|
9 grammes
|
Apéritif anisé
45°
|
2,5 cl
|
9 grammes
|
Whisky 40°
|
3 cl
|
9,6 grammes
|
Vin 12°
|
10 cl
|
9,6 grammes
|
Cidre 6°
|
20 cl
|
9,6 grammes
|
Bière blonde pression
|
25 cl
|
12 grammes
|
Bière de luxe
|
25 cl
|
30 grammes
|
LA BIERE dont le taux d’alcool est souvent
légèrement supérieur à celui du cidre, peut atteindre 15°,
c’est le cas d’une bière fabriquée dans le nord de la France.
3 bouteilles de
25 cl de cette bière contiennent
alors plus d’alcool pur
que 25 cl de
WHISKY.
ou
Une canette de cette
bière à 15°
contient plus d’alcool
pur que
3 « rations de 3 cl » de
WHISKY - COGNAC - APERITIF ANISE
(30 g d’alcool pour ce type
de bière contre 28,8 g pour les 3 babies de whisky)
Le circuit de l’alcool dans
l’organisme :
L’alcool passe d’autant plus vite dans le sang que l’estomac est vide, de 15
à 30 minutes si l’on est à jeun,
de 30 à 60 minutes si ce passage est ralenti par la présence d’aliments.
De la bouche, puis l’œsophage l’alcool passe dans l’estomac et dans l’intestin
où se fait l’absorption,
il agresse au passage les muqueuses pouvant provoquer des gastrites, des ulcères
et cancers..
.L’alcool perturbe le processus de digestion, provoque un déséquilibre nutritionnel.
Il est ensuite véhiculé par le sang jusqu’au foie.
Puis il parvient au coeur d’où il passe dans la
circulation générale.
Il est lentement transformé par le foie dans sa presque totalité,
le restant étant éliminé par les poumons, les reins, la peau (haleine, urine,
sueur) dans la limite uniquement de 5 à 10%.
La présence d’alcool dans le sang se mesure par le taux d’alcoolémie.
LES EFFETS RECHERCHES
Ils sont très différents selon les consommateurs. L’alcool est souvent recherché
pour son aspect agréable, qui aide à être de bonne humeur, à voir la
vie du bon côté. |
LES EFFETS NEFASTES :
L’Ivresse ou intoxication
aiguë .
C’est l’état entraîné par une importante
consommation d’alcool.
Si cette ivresse est occasionnelle ou isolée, elle est réversible et ne laisse
pas de traces.
Il n’en est pas de même si elle se répète souvent, elle favorise alors l’entrée
de la maladie alcoolique.
Après une légère perturbation du jugement et des réflexes passée
inaperçue,
survient la phase d’euphorie où le sujet se croit plus spirituel - intelligent
- fort.
Son jugement et ses réflexes sont maintenant altérés, il se pense infaillible
surtout au volant de son véhicule automobile.
La personne se
trouve dans un état d’euphorie trompeur, ne
contrôlant plus parfaitement ses actes.
Arrive la phase d’incoordination avec les signes
malheureusement classiques de l’ivresse,
tels que la perte d’équilibre, la libération des instincts, le trouble du langage,
les propos incohérents,
les troubles de la vision, l’agressivité puis la dépression, l’anxiété et enfin
la somnolence.
La dernière phase c’est le coma
(on dit "ivre-mort") par intoxication
importante des centres nerveux.
Au réveil le sujet ne se rappelle de rien; il est insensible, avec son rythme
cardiaque et sa respiration ralentis
pouvant aller jusqu’à la perte de connaissance et même la mort.
L’Alcoolisme chronique
:
C’est le résultat d’une consommation quotidienne d’alcool,
pendant des mois, des années,
que l’organisme continuellement "imbibé" n’arrive plus à transformer
assez rapidement.
Cette forme d’intoxication est plus discrète car progressive, mais c’est la
plus répandue et la plus dangereuse.
Le buveur d’habitude ne percevra les effets néfastes sur sa santé qu’après quelques
années.
Tous les organes peuvent être lésés et plus particulièrement ceux du système
digestif et nerveux.
Cette imprégnation alcoolique aura aussi des répercussions sur sa vie familiale
et professionnelle.
ATTENTION
Plus
les consommations de boissons alcooliques sont habituelles
Moins
les signes de l’ivresse sont manifestes.
Conséquences médicales
:
Lésion des nerfs : paralysies,
c’est la polynévrite.
Lésion des centres nerveux : confusion mentale,
troubles de la mémoire.
Lésion du système digestif : Risques d’apparition
de gastrites, lésions du foie la stéatose
qui donne hépatite qui donne la cirrhose, pancréatites, cancers de la bouche,
du pharynx et de l’œsophage.
Altération du psychisme
: Baisse de la volonté, des facultés intellectuelles et des capacités d’attention;
état dépressif et troubles du caractère (irritabilité - humeur sombre), insomnies,
parfois délires et états de démence
avec d’importantes perturbations familiales et sociales.
L’ALCOOLEMIE
dépend de nombreux facteurs et varie :
en fonction de la quantité ingérée et du degré alcoolique
de la boisson
en fonction du rythme de l’absorption : une consommation
rapide et massive accélère la montée d’alcoolémie
selon qu’on est à jeun ou non
selon les individus, en fonction de son poids, du
sexe une femme étant plus sensible, de l’état général.
L’alcoolémie augmente au fur et à mesure de l’absorption
intestinale puis diminue lentement à la suite de la dégradation de l’alcool
par le foie.
Le taux d’imprégnation alcoolique se détermine par analyse du sang mais plus facilement et plus rapidement pas dépistage de l’air expiré.
Il existe deux types d’analyseurs d’haleine,
l’éthylotest qui ne donne qu’une valeur
indicative de l’imprégnation alcoolique et
les résultats dépassant les seuils légaux doivent être confirmés par l’éthylomètre
qui est un appareil électronique de mesure qui détermine avec précision le taux
de concentration d’éthanol dans l’air expiré.
Les mesures sont quantifiées en milligramme par litre d’air expiré.
Ces appareils sont homologués et font l’objet de contrôles réguliers.
Les résultats déterminés servent de preuve dans le cadre d’une procédure judiciaire
ou administrative, au même titre qu’un prélèvement sanguin.
LES RISQUES D’ACCIDENT :
Après deux verres,
tout s’accélère.
Sur la route, près
d’un accidenté sur deux, meurt à cause de l’alcool.
une alcoolémie même modérée
perturbe la conduite automobile par un rétrécissement du champ visuel,
une augmentation de la sensibilité à l’éblouissement,
une diminution des réflexes
une surestimation de ses capacités,
d’où imprudences.
La consommation de boissons alcooliques entraîne donc une forte augmentation
des risques.
Mais l’alcool est aussi présent dans les accidents
du travail, les accidents domestiques et lors de la commission de crimes de
sang ou de violences graves.
Avoir de
l'alcool dans le sang lors de la conduite automobile est sanctionné différemment
suivant les taux déterminés par la loi.
0,2 g/L pour les jeunes
conducteurs
Les règles sont différentes pour les jeunes conducteurs qui obtiennent
un " permis de conduire probatoire "
pour une période de 2 ou de 3 ans selon la méthode d'apprentissage
de la conduite qui a été choisie.
Son nombre de points augmente avec le temps à condition de ne pas commettre
d'infraction.
Tous
les détails ici
Il leur est interdit de prendre le volant au-delà de
0,2 g d'alcool par litre dans le sang, soit environ moins d'un verre.
Les sanctions sont implacables :
- retrait de 6 points sur le permis de conduire (ce qui équivaut à
perdre son permis la 1ère année du permis probatoire) ;
- amende forfaitaire de 135 € (détails)
- immobilisation du véhicule
- suspension de permis jusqu'à 3 ans, selon le taux d'alcoolémie
0,5 g/L à 0,8 g/L
En France, il est interdit de prendre la route avec un taux d'alcoolémie
supérieur à 0,5 g/L de sang, soit environ deux verres d'alcool.
En cas de contrôle par les forces de l'ordre, le conducteur en infraction
s'expose à
- une amende forfaitaire de 135 € (détails)
- la perte de 6 points sur le permis de conduire
- une éventuelle suspension du permis de conduire pour une période
de 3 ans maximum
Si la conduite sous l'emprise de l'alcool est associée
à la consommation de stupéfiants,
le conducteur encoure une amende de 4 500 € et une peine d'emprisonnement
de 2 ans.
Le tribunal peut également suspendre, voire annuler le permis de conduire.
Si un accident de la route est provoqué par un conducteur en état
d'ébriété, la répression est bien plus lourde.
Mettre en danger la vie d'autrui coûte très cher :
- En cas de blessures graves, le responsable est passible de 75 000 € d'amende,
d'un retrait de 6 points,
d'une suspension de 10 ans du permis de conduire et d'une confiscation du véhicule.
- En cas d'accident mortel, 100 000 € et 7 ans d'emprisonnement.
0,8 g/L
Suspension du permis
La conduite en état d'ivresse avec un taux d'alcool supérieur
à 0,8 g/L de sang est un délit grave réprimé par
des sanctions immédiates,
- Garde à vue avec immobilisation du véhicule si personne n'est
présent pour remplacer le conducteur,
- Suspension administrative immédiate du permis de 3 jours avant la commission
de retrait et par la suite condamnation judiciaire avec différentes sanctions
:
- un retrait de 6 points sur le permis de conduire
- une amende pouvant atteindre 4 500 €
- une suspension ou une annulation du permis de conduire pour 3 ans, sans aménagement
permettant au conducteur d'exercer son activité professionnelle
- une peine de 2 ans de prison.
Conduite sous stupéfiants
Le dépistage des stupéfiants au volant est légal
et le refus subir le dépistage est sanctionné
- 2 ans d'emprisonnement
- retrait de 6 points du permis de conduire
- 4 500 euros d'amende. (l'ArticleL235-3 du Code de la route)
- Immobilisation du véhicule
- Obligation d'accomplir, à ses frais, un stage de sensibilisation à
la sécurité routière
- Obligation d'accomplir, à ses frais, un stage de sensibilisation aux
dangers de l'usage de produits stupéfiants.
Si en plus il y a conduite en état d'ivresse, les peines
sont portées
à trois ans d'emprisonnement et à 9 000 euros d'amende.
Les effets des stupéfiants sur la conduite sont similaires à ceux
de l'alcool :
Somnolence;
Perte de coordination;
Augmentation du temps de réaction;
Troubles de la vision.
LES PROBLEMES SPECIFIQUES :
Aux jeunes :
A l’adolescence ont boit souvent pour faire
comme l’adulte, pour faire comme les autres, pour se prouver qu’on est plus
résistant et plus fort que l’autre.
Les occasions sont nombreuses, réunions, sorties collectives, rendez-vous après
la classe, anniversaires, "intégration des nouveaux".
Mais on boit aussi lorsqu’on a un "coup de cafard", parce qu’on a
échoué à un examen, ensuite toutes les occasions deviennent alors prétextes.
Le jeune boit autrement que l’adulte, il consomme
plutôt en dehors des repas, de la bière et des alcools forts lors de réunions
de fin de semaine.
C’est l’alcoolisation aiguë pour être "cassé",
qui entraîne violences, accidents, bagarres, viols, que l’individu regrette
amèrement une fois dessaoulé.
Aux femmes
:
Les femmes résistent moins bien à l’alcool
que les hommes, les effets sont plus vites apparents et plus graves.
La cirrhose est plus fréquente et plus précoce.
La période menstruelle, la ménopause et la prise de contraceptifs oraux augmentent
la vulnérabilité féminine à l’alcool.
En cas de maternité, il est recommandé de ne pas
boire d’alcool pendant la grossesse car il traverse facilement la barrière placentaire,
passant ainsi de la mère à l’enfant et pouvant avoir
des conséquences fâcheuses, comme l’avortement spontané, l’accouchement prématuré,
la naissance d’un enfant mort-né.
Au couple :
L’alcoolo-dépendance alcoolique d’un conjoint
est très souvent facteur de divorce suite à des disputes,
des violences physiques et morales envers le conjoint ou les enfants, des problèmes
financiers pour assouvir ses besoins ou à la suite de la perte de son travail.
Au produit :
Il n’existe aucun truc pour éliminer
plus rapidement l’alcool car les capacités d’épuration du foie sont limitées,
et il faut laisser le temps de métaboliser l’alcool ingéré.
Certains "toxicomanes" composent des cocktails
savants et très dangereux d’alcool et de médicaments comme moyen de "défonce".
L’alcool et ces médicaments ont une interaction réciproque et leurs effets s’en
trouvent modifiés.
On utilise alors le terme de "potentialisation".
Ces COCKTAILS
alcool-médicaments ainsi que l’association
alcool-cannabis,
qui modifient sensiblement le comportement, sont
un facteur de risque important.
Ils peuvent avoir des conséquences dramatiques pour
le consommateur et parfois même pour son entourage.
Il est évident que les jeunes sont particulièrement
vulnérables à l’alcool.
Il est strictement déconseillé de leur en servir.
Alors, que dire des boissons appelées "PREMIX" créées plus spécialement pour eux et qui contiennent de l’alcool...!
Produit toxique,
l’ALCOOL est aussi une DROGUE
car il entraîne
une véritable dépendance,
au point de ne plus pouvoir s’abstenir de boire.
DANGEREUX lorsqu’ils
sont consommés seuls,
l’ALCOOL et le TABAC sont bien plus redoutables lorsqu’ils sont consommés conjointement
Chez les fumeurs qui
boivent, les risques ne s’additionnent pas,
ILS SE MULTIPLIENT
CONSEILS PRATIQUES
Avant toute chose il faut garder sa liberté
face à l’alcool lors des diverses manifestations de la vie courante en maîtrisant
sa consommation.
On peut en effet glisser sans s’en rendre compte vers la dépendance alcoolique,
en passant de la "cuite" mémorable (parce qu’exceptionnelle) dont
on parle avec gloriole,
à la consommation habituelle qui parait inoffensive mais qui se transforme sournoisement
en une véritable obligation de boire.
Si l’intoxication existe, après une prise
de conscience nécessaire, il faudra se décider à consulter
car les chances de guérison seront d’autant plus grandes que le traitement débutera
tôt.
Les permanents :
De l’Association Nationale de Prévention
de l’Alcoolisme
Des Comités de Prévention de l’alcoolisme des départements
Des
Centres de Cure Ambulatoire en Alcoologie (C.C.A.A)
Des mouvements dits d’anciens malades (CROIX
BLEUE - CROIX D’OR - VIE LIBRE - ALCOOLIQUES ANONYMES - JOIE ET SANTE ...)
PEUVENT VOUS AIDER.
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